Essai – Poche
20 mars 2014
12*20,5 – 256 pages
9,500 DT / 9,90 €
ISBN 9789973580566
Texte qui exprime le désarroi, la frustration de tous ceux qui après la décolonisation se retrouvent sous un système politique à tendance totalitaire.
Désenchantement national, paru en 1982, veut briser la vision simpliste qui consiste à attribuer les échecs de la Tunisie décolonisée à des forces extérieures : l’hégémonie occidentale, le jeu de l’exploitation impérialiste etc. Hélé Béji décrit de l’intérieur un pouvoir et une société qui, sous le masque de l’idéologie nationale, mettent en place de nouvelles logiques de domination et d’oppression. Contre toutes les espérances anticolonialistes, le nationalisme s’est mué en ordre arbitraire, en système de contrôle des idées et des personnes. Le thème de l’identité apparaît non plus comme une force de libération, mais comme l’instrument d’un enfermement intellectuel et social. Un témoignage lucide sur l’asphyxie de la liberté dans la Tunisie de l’après-indépendance, tableau d’une société en souffrance. Pour tenter d’éclairer les bouleversements d’aujourd’hui.
Hélé Béji
Hélé Béji est née en 1948 à Tunis. Agrégée de lettres modernes, elle a enseigné la littérature française à l’université de Tunis, puis a travaillé à l’Unesco, avant de fonder en 1998 le Collège international de Tunis. Elle est l’autrice de nombreux essais dont Dommage, Tunisie. La dépression démocratique (Gallimard, coll. Tracts, 2019). Désenchantement national est paru pour la première fois aux éditions Maspéro (1982).
Chez Elyzad a également été publié en poche son roman L’œil du jour (2013).